Coach Your Life

Arrêtez de paresser, il y a toujours quelque chose à faire… Aujourd’hui, je vais partager avec vous une anecdote marquante que je raconte à mes coachés quand ils sont dans l’oisiveté et l’inaction. Souvent mes élèves me demandent :
  • Lahcen, comment fais-tu pour faire autant de choses ? Tu diriges une entreprise, tu es coach, acteur, tu voyages souvent, écris, réalises en plus d’être père de famille. Comment trouves-tu le temps de faire toutes ces choses ?
Pour être sincère, quand je regarde mon CV, je suis moi-même surpris des expériences inscrites dessus. Je ne me concentre pas sur les quantités de choses que je fais. L’important pour moi est de les réaliser. Comme au tennis, je fais les choses point par point. C’est uniquement par la suite que je regarde les résultats du match. Si j’ai joué mon meilleur tennis, tant mieux ; si j’ai perdu le match, j’apprends de mes erreurs. Pour ce qui est de la quantité, je me dis souvent que pour manger un éléphant, je dois croquer une bouchée une fois par jour, le temps s’occupe de l’affaire. Je n’aime pas rester immobile. Je trouve toujours quelque chose à faire. Mon métier d’acteur me laisse beaucoup de temps. Dans ce domaine, on passe plus de temps à chercher du travail qu’à avoir du travail. Je n’aime pas la fainéantise et j’ai conscience du temps qui passe. J’aime remplir ma vie d’expériences nouvelles, de sensations neuves. Mon mentor me disait souvent l’ennui est la vaine pâture des oisifs. Il vaut mieux optimiser chaque minute car chaque minute est une opportunité pour la combler ou la perdre. Le temps est une denrée rare qui n’a pas de prix. Revenons à la fameuse anecdote qui m’a fait prendre conscience de l’importance de faire fructifier son temps. A l’époque, j’avais déménagé à Londres pour étudier l’anglais, l’acting et le coaching. J’avais pris la sage décision pour parfaire mon anglais de travailler dans un pub. J’ai tout de suite été fasciné par ce peuple, leurs différents accents, leurs différences culturelles, leurs styles, bref un spectacle totalement différent de tout ce que j’ai pu connaître s’offrait à moi. C’est fou comme parfois des anecdotes simples peuvent changer notre façon de penser et d’agir. Jour après jour mon anglais s’améliorait : le matin j’allais à l’école, l’après midi je travaillais dans ce pub et le soir c’était cours de coaching et d’acting en plus des séminaires le week-end. Je peux vous dire que dans les pays anglo-saxons, on apprend la force de travail. J’ai voyagé dans les quatre coins du monde et les anglais sont pour moi de loin les plus grands bosseurs que j’ai pu rencontrer et je les remercie de m’avoir transmis cette qualité. Je vous conseille d’ailleurs si ce n’est déjà fait, d’aller faire un tour dans le pays de Shakespeare. Ce sont eux qui m’ont appris que pour avoir une vie exceptionnelle, il fallait fournir un effort exceptionnel. Revenons-en à mon anecdote. C’était un dimanche ; pour celles et ceux qui ne connaissent pas Londres, aller au pub le dimanche en Angleterre est une tradition aussi sacrée que d’aller à l’église. Le rituel dominical des britishs c’est un bon rôti au pub en regardant un match de foot ou de rugby. Tous les clients étaient servis, je contemplais la clientèle avec mon regard novice de français, ils déjeunaient une bière à la main comme pour oublier la dureté de la semaine épuisante. J’avais le sourire aux lèvres, content de vivre une expérience nouvelle et de rencontrer un monde inédit. J’étais debout derrière le comptoir, les bras croisés en train de regarder ce qui se passait dans la salle quand Nick mon manager de l’époque vint à mes côtés, croisant les bras à son tour, comme pour afficher une complicité, souriant lui aussi, regardant le même spectacle que moi. Au bout de quelques secondes, il me dit une phrase, une simple phrase qui est resté à jamais gravée dans ma mémoire :
  • Tu te sens bien dans cet endroit Lahcen ?
Je répondis : – oui, absolument, c’est un domaine nouveau pour moi. Nick : – Tu aimes ce métier ?
  • Bien sûr, j’adore le contact avec les gens.
Ensuite, il ajouta avec un humour pince sans rire qui caractérise bien les anglais : – Tu sais ce qui est génial dans ce métier, c’est qu’on ne peut pas rester une seule minute sans rien faire, il y a toujours quelque chose à faire. Puis il partit. Je suis resté quelques secondes à méditer la phrase de Nick. Je ne sais pas si vous avez expérimenté ce genre de situation. C’est une chose qui est répandu dans les pays anglo-saxons, ils disent une chose voulant signifier autre chose. En gros, il faut lire entre les lignes pour saisir le message. J’ai finalement saisi ce qu’il voulait me dire. Il voulait me dire :
  • Arrête de contempler le paysage comme une vache et bouge-toi les fesses Lahcen ».
Arrêtons-nous quelques secondes pour analyser l’art et la manière avec laquelle Nick parle à son équipe. Quelle classe. Je n’avais aucune notion en management à l’époque mais je sentais bien là une autre façon de diriger son staff. En France, alors encore étudiant, je travaillais comme serveur pour gagner mon bifteck ; j’étais accoutumé des gueulantes pour un verre cassé ou un petit détail insignifiant. Je ne fais là aucune comparaison entre pays, mais quand un comportement est bénéfique, je me dois de le souligner et si possible, de me l’approprier. Je suis un grand voleur, si vous avez un outil me permettant d’être meilleur, je le vole et me l’approprie. Pareil, lorsque je vois un comportement négatif qui me répugne chez une personne, je redouble d’attention à mon égard pour ne pas le reproduire. J’apprends des qualités et des défauts de chacun car je n’ai pas le temps de tout expérimenter. Bref passons. Nick faisait parti de ces managers qui dirigeait son équipe avec intelligence. Il avait compris que l’époque des rapports de force et des cris était révolue. Il aurait pu s’énerver comme le font certains resonsables sans notion de management. Mais non, il avait une méthode plus douce, intelligente, positive. Avec une phrase, il m’a fait comprendre comment faire mon job. Grâce à lui, j’ai compris que j’étais payé à l’heure et que chaque minute comptait. J’ai assimilé que je ne pouvais pas rester une seconde sans rien faire dans ce pub même lorsque les apparences semblent prouver le contraire. Les études disent que lorsqu’on modifie un comportement pendant 4 semaines, ce comportement devient une seconde nature. Non seulement je ne suis jamais resté une seconde sans rien faire dans le pub de Nick, mais aussi dans ma vie personnelle. J’ai fait le choix d’optimiser mon temps car j’ai pleinement conscience qu’il passe rapidement. Le tic-tac résonne en moi. Entre le temps et moi c’est la guerre car je sais qu’inévitablement, il finira par gagner. En attendant, je lui fais face. Ne perdez pas votre temps. Comme l’a si bien dit un philosophe en écho à la fameuse phrase : « est ce qu’il y a une vie après la mort… Est ce qu’il y a une vie avant la mort ». Je vous pose la question : Est – ce que vous remplissez vos vies au quotidien ? Est – ce que vous optimisez votre temps ? Est – ce que vous gagnez votre temps ? Ne perdez plus des heures précieuses à regarder des futilités sur les réseaux sociaux, à espionner la vie des autres, les réseaux sociaux sont des outils de communication. Utilisez-les, ne les laissez pas vous utilisez et vous faire perdre un temps sacré. Ne perdez pas votre temps en terrasse à parler de tout et de rien pour tuer l’ennui, ne perdez pas votre temps à réfléchir sur des projets mais agissez, ne perdez pas votre temps à fumer des chichas en pensant révolutionner le monde, ne perdez pas votre temps à vous morfondre et à penser que vous n’avez pas de chance, ne perdez pas votre temps à sortir et à dépenser l’argent que vous n’avez pas mais investissez sur vous même. Agissez chers amis ! Lisez, apprenez des langues, voyagez, prenez soin de vous et de vos proches, faites du bénévolat, allez au sport, formez vous, travaillez sur votre évolution, visez l’excellence chaque jour que Dieu fait et seulement quand vous avez fourni un grand travail, alors le repos sera bien mérité, mais ne vous reposez pas beaucoup car il faut beaucoup de temps pour créer et tellement peu pour tout détruire. Restez dans la continuité et la consistance, revenez toujours à la charge. Nous vivons dans un monde qui célèbre la petitesse. Le problème est que le temps passe vite et qu’on ne peut pas rembobiner le film de son existence. Laissez-moi finir avec une histoire car toute chose à une fin. Un homme d’un certain âge allongé sur son lit de mort appela son petit fils afin de lui dire ses dernières volontés. Son petit fils, vint s’asseoir au pied du lit. Son grand père lui dit : – Depuis que je suis alité, je pense au sens de la vie que je vais bientôt quitter. Mon voyage va bientôt s’arrêter mon fils, je vais bientôt quitter le port. Je me suis demandé ce qui ce serait passé si j’avais tout les jours fais en sorte que le lendemain soit meilleure que la veille, si je n’avais pas accepter de vivre en donnant le strict minimum. Enormément de choses seraient différentes. Pour toi, pour ton père. Mais cela n’est pas arrivé parce que je n’ai pas fait le nécessaire. Je n’ai pas fait de mon mieux chaque jour. Je vais partir sans rien vous laisser. C’est trop tard pour moi. Mais pour toi il n’est pas trop tard, apprends de mes erreurs car tu ne pourras pas toutes les vivre. Fais de ton mieux pour que tous les jours soient meilleurs que la veille. N’accepte pas la définition du banal et du normal. Fais de ton mieux chaque jour. Alors vous aussi chers amis, n’acceptez pas la petitesse et le minimum syndical, Agissez chaque jour et optimisez votre temps, il y a toujours quelque à faire. A vos succès, Lahcen